Gynécomastie
La gynécomastie est une pathologie qui se caractérise par une augmentation excessive et même anormale du volume de la poitrine masculine et un développement de la glande mammaire ou de la graisse environnante.
Le principe
Une gynécomastie unilatérale touche l’un des deux seins.
Une gynécomastie bilatérale se rapporte à une anomalie qui touche à la fois les deux.
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En fonction de la nature de la gynécomastie (unilatérale ou bilatérale, symétrique ou non). La gynécomastie est à distinguer de l’adipomastie.
Le terme Gynécomastie définit une consistance du sein qui est ferme à la palpation. La glande mammaire présente une plus forte concentration au niveau de l’auréole. L’adipomastie se définit par un amas graisseux et un aspect plus mou du sein.
Les causes d’une gynécomastie
Cette anomalie peut être due à un excès de poids qui en est le plus souvent, d’autres sont le plus souvent médicales et concernent généralement la glande mammaire touchée par un déséquilibre entre les hormones mâles (la testostérone) et les hormones femelles "les oestrogènes" : Des pathologies des glandes endocrines comme l’hyperthyroïdie ou l’adénome à prolactine, certains médicaments, les maladies du foie comme l’hépatite, peuvent en être également des causes.
La procédure
Comment se déroule une gynécomastie ?
Pour concorder le traitement et les interventions à prévoir, Un diagnostic minutieux est nécessaire pour cerner le problème.
Un bilan médical, permet d’évincer toute cause éventuelle et le dosage des hormones connues. Si aucune cause n’est déterminée, la solution consiste à subir une cure de gynécomastie par voie chirurgicale.
Une mammographie est nécessaire pour ce faire. Cela permettra d’identifier ou non la présence d’un noyau tumoral. Cela mettra en exergue également la composition du sein pour dégager ou non la présence des amas de graisse ou d’un volume excessif de la glande mammaire.
Une radiographie du sein dégagera une glande hypertrophique. La prescription des analyses peut même aller jusqu’à demander une échographie du testicule : pour vérifier s’il y a vraiment une production hormonale excessive.
Cet examen est associé à un bilan biologique pour vérifier, entre autres, le taux de créatinémie, le dosage de la prolactinémie, de testostérone, de LH (hormone lutéinisante qui stimule la fabrication de progestérone) et de FSH (ou hormone folliculo-stimulante stimulant la synthèse d’œstrogène).
Ce bilan sera prescrit par le chirurgien qui peut même vous demander un examen endocrinien complet. L’augmentation du volume de la glande mammaire ayant trait à une hyperplasie qu’elle soit unilatérale ou bilatérale sans qu’une cause précise ne soit responsable à sa survenance.
Pendant la chirurgie
l'opération est résalisée sous anesthésie générale pour une durée de 20 à 60 minutes, cette opération fait appel à un séjour ambulatoire en clinique, voire de 24 heures.
Docteur Anas Gherissi procède par la pratique d’une courte incision, discrète et semi-circulaire autour de la moitié inférieure de chaque aréole pour pouvoir éliminer la glande en excès tout en préservant une couche de 8 à 10 mm en vue de conserver la bonne vitalité vasculo-mamelonnaire. Pour le traitement d’un excès de peau trop important, les incisions seront horizontales et plus ou moins longues.
S’il s’agit d’un excès graisseux, une liposuccion permet d’aspirer la graisse en utilisant de fines canules en mousse à bout arrondi. Pour une gynécomastie essentiellement graisseuse, la liposuccion est l’intervention qui convient. Dans ce cas, il suffit de réaliser une petite incision au niveau de la poitrine. La graisse est aspirée par cette incision de 3 mm. Dans le cas où, après aspiration, il y a un excès de peau, la liposuccion est associée à un lifting mammaire.
Si c’est une gynécomastie glandulaire, le chirurgien plasticien commence par s’entretenir avec le patient au cours d’une ou deux visites préparatoires. C’est l’occasion d’aborder le déroulement de l’intervention, les risques à prendre en compte et les habitudes à adopter après l’opération.
Suivi post-opératiore et récupération
Après l'intervention
L’intervention est suivie d’une hospitalisation ambulatoire pendant laquelle le patient gardera un bandage autour de la poitrine afin de réduire l’apparition des œdèmes. L’un des principaux risques post-opératoires est l’apparition d’un hématome.
Dans les 24 heures qui suivent l’opération, le patient peut avoir des douleurs plus ou moins intenses, qui sont calmées à l’aide d’antalgiques. L’activité professionnelle ne sera reprise qu’après une dizaine de jours, et le sport, après trois ou quatre semaines.
Résultat
Pour apprécier pleinement les résultats de l’intervention, il faut parfois attendre deux mois, le temps que la cicatrisation soit bien avancée, voire achevée, et que les œdèmes se résorbent. Au terme de cette période, le sein doit avoir épousé parfaitement le muscle pectoral.